Jean-Luc WEIDERT: Pousser les idées et faire passer les messages
Engineering The Future Together. Qu’est-ce que cela représente pour vous ?
Jean-Luc WEIDERT: « Cette devise est déjà le fruit d’un brainstorming et d’un processus participatif en interne. Cela illustre le "together" et cela colle bien à notre stratégie 2030. C’est aussi une philosophie de travail en équipe. L’ingénierie est le métier de base du bureau mais il y a de plus en plus de métiers et de spécialités, constituant un véritable pool de compétences.
Nous y incluons les décideurs, les partenaires, les clients , c’est une relation de confiance. C’est indispensable pour nos missions. Car la planification, c’est travailler pour l’avenir, prévoir, toujours, et lui donner une direction.
Le futur, c’est notre métier. C’est aussi notre ambition, notre stratégie de durabilité, parce que c’est l’avenir de notre bureau, le futur de notre vie à tous. C’est notre responsabilité.»
Comment décririez-vous l’impact que peut avoir un bureau comme S&A sur le Luxembourg de demain ? Et pour la planète ?
« Nous sommes à la source de beaucoup de projets et pouvons donc apporter beaucoup de solutions et d’idées durables. On est un peu comme un médecin qui suit et comprend son patient, pour mieux lui prescrire le traitement adapté… Le bien-être de l’humain est un guide, cela donne une direction au futur que l’on souhaite, qui n’est pas le même que celui que l’on pouvait imaginer il y a 30 ans. Nous sommes dans un pays qui construit beaucoup, qui a des besoins en évolution et besoin d’une planification intelligente. On construit beaucoup, on ne doit pas tout détruire d’abord, on a besoin de s’intégrer dans l’environnement, d’économiser les ressources, de séduire avec des projets de qualité pensés dans un cycle de vie long, idéalement dans une économie circulaire.
Nous nous donnons les moyens pour réfléchir, concevoir, mettre ensemble les idées et insuffler des accents nouveaux. Chaque fois que l’on élabore un concept de mobilité par exemple, on a un impact sur le territoire, sur l’urbanisme, sur le quotidien des usagers. Cela requiert d’écouter les avis, de convaincre et d’innover.
Comment vous impliquez vous personnellement dans cette stratégie ?
Il faut promouvoir cette approche de la planification qui retravaille la construction et le développement d’un territoire dans une notion de qualité de l’espace public. L’utilisation rationnelle d’un territoire et de ses ressources, en fonction des besoins réels et avec pour finalité la qualité de vie, c’est passionnant. On doit pouvoir convaincre les responsables, les maîtres d’ouvrage, les citoyens…
L’intégration de nouveaux métiers offre une palette très intéressante pour matérialiser des idées. Les esquisses d’un paysagiste par exemple sont des plus pour montrer ce que l’on veut faire dans un plan d’aménagement. On doit pousser les idées, faire passer les messages, y compris celui du vivre ensemble, de l’espace partagé, de la mobilité douce… Tout ce qui met l’humain et la qualité de vie au centre du débat. Il faut donc des concepts clairs, novateurs mais efficaces, qui démontrent leur bien-fondé. On a besoin de compétences multiples et d’une bonne coordination pour ça.
Des piliers de la stratégie et des différents enjeux, lequel vous semble le plus important/urgent à réaliser ? Pourquoi ?
L’investissement fait partie de l’approche durable. On doit avoir le know-how pour convaincre. On doit pouvoir prendre le temps de développer une approche, de miser sur la formation et l’information. Nous avons besoin d’être à l’écoute et de confronter les idées, pour apporter les bonnes solutions, selon les lignes claires que l’on se donne et que l’on trace. C’est une stratégie qui a de l’ambition.
Précisément, quel serait votre message aux collaborateurs-trices du bureau ?
Restez attentifs, ouverts et n’ayez pas peur de challenger une idée ou de vous remettre en question. Nous sommes dans une démarche collective et participative, chacun y a son rôle à jouer.
Quand on fait avancer les choses, l’effort vaut la peine. Si on arrive à donner une direction pour un impact positif, cela donne du sens à notre travail.
Sentir que l’on fait partie de la solution, c’est valorisant. L’idéal, c’est de rentrer le soir chez soi en se sentant fier de ce que l’on a fait. »