News Vision 2030 Administrateur

Claude BELCHE: Notre bureau prend une part très active dans le développement du pays

Engineering The Future Together. Qu’est-ce que cela représente pour vous ?

Claude BELCHE: «Bien plus qu’un slogan, c’est une devise. Décomposons là :

#ENGINEERING : Il y a eu un changement de paradigme. Avant, on faisait un avant-projet, un projet puis une phase d’autorisations qui incluait un permis d’environnement… Aujourd’hui, on regarde d’abord les incidences sur l’environnement, on mesure les ressources et on planifie, on adapte le projet en limitant l’impact pour tous les domaines. L’ingénierie est amenée à revoir ses principes.

#FUTURE : La préservation du futur est une évidence. On nous a prêté une planète et on doit agir au mieux pour pouvoir la transmettre. Il y a un terme que je déteste dans le vocabulaire courant, c’est « consommateur »... On ne peut plus consommer les ressources de la planète, mais on doit les préserver, recycler, réutiliser, inventer. Il nous faut entrer en mode participatif et insuffler un mode de pensée sur le long terme, une conception cyclique.

#TOGETHER : Tout ça ne peut se réaliser qu’ensemble. Dans notre devise, c’est un appel à chacun afin de faire évoluer les approches. C’est un appel aux partages des compétences et à la collaboration, grâce auxquelles on peut trouver des solutions communes, dans un esprit win-win. Cette approche est valable dans le management: plutôt que d’essayer de se rendre indispensable, on privilégie l’évolution personnelle au contact des autres et de leurs compétences.

 

Quel impact peut avoir Schroeder & Associés sur le Luxembourg d’aujourd’hui et de demain?

Notre bureau prend une part très active dans le développement du pays et de ses ambitions, notamment climatiques, environnementales, économiques… Nous sommes actifs dans quantité de projets, entre autres dans l’économie circulaire, l’aménagement du territoire, la gestion des eaux, la nouvelle mobilité…

C’est un tout et nos métiers nous placent dans la plupart des rouages. Nous avons une place dans ce modèle participatif, et chacun y a son rôle. Je me souviens du montage en famille d’un célèbre jeu de construction, un aéroport, avec ses multiples pièces et assemblages… Entre parents et enfants, nous nous sommes réparti les tâches selon nos affinités. Nous avons travaillé en parallèle, mis en commun, fini ensemble. Et l’aéroport existe encore…

Notre bureau a aussi un impact sur le monde du travail, en tant qu’employeur pérenne, en développement constant. J’ai connu la maison passant le cap des 100 personnes… Nous sommes une entreprise qui compte au Grand-Duché, nous avons bonne réputation en tant que professionnels et en tant qu’employeur. Et nous fournissons un bras de levier pour une activité économique vaste et diversifiée, pour tout un secteur productif qui a son propre impact et, en interne, pour tout un éventail de métiers qui ne cesse de se déployer.

Comment vous impliquez vous personnellement dans cette stratégie durable?

Je crois beaucoup dans l’innovation. J’essaie donc de la favoriser, en étant toujours open aux nouveautés, et ce dans tous les domaines. Ne soyons pas linéaires, il faut des passerelles entre domaines et on peut les créer ou les susciter.

Prenons l’archéologie, un des métiers qui a rejoint la panoplie de disciplines du bureau. Avec elle, on n’est pas seulement dans la conservation de témoignages ou dans la préservation de patrimoine, on est dans la compréhension, la découverte de ce qui permet de compléter le puzzle d’un passé souvent très instructif. Je reste personnellement admiratif de la science qu’avaient déjà les Romains, dont on utilise toujours les aqueducs et les ouvrages d’art à la technique maîtrisée.

J’encourage l’enthousiasme contagieux, la collaboration, la transmission. Partager me semble être la clé!  

De tous les enjeux stratégiques, quel est le plus important ou le plus urgent à réaliser?

L’enjeu majeur, c’est de réaliser, de faire ce que l’on dit. On doit toujours garder cette ambition d’évoluer et d’apporter sa pierre à l’édifice, sans rester sur ses acquis. Cela implique une autocritique et une veille permanentes. On doit oser et poser des questions, y compris à soi-même. Il faut savoir dire non de temps en temps, pour sortir de sa bulle ou de sa zone de confort, et influer sur le cours des choses, chacun à son échelle.

Cela participe à une vision globale. Et cela aide à réaliser des objectifs environnementaux, notamment à avoir une attitude respectueuse vis-à-vis des ressources.

Quel serait votre message aux collaborateurs-trices du bureau?

Je crois qu’il faut chercher les synergies, le partage des connaissances et des savoir-faire, la complémentarité des connaissances. Cela passe par la communication et par beaucoup de respect pour ce qu’apporte l’autre. On doit pouvoir se mettre dans la peau des collègues, des clients, de l’utilisateur final. On doit toujours penser que l’on est un maillon de la chaîne de valeurs, pas la chaîne indispensable au mécanisme.»